Et oui, j’ai fait un voyage dans le passé.

Thomas More, Utopie, 1516. Je n’ai pas encore lu cette histoire fondatrice de cette lecture, qui porte bien son nom d’après cette œuvre, c’est fait. C’est merveilleux, comme un texte écrit il y a 500 ans, c’est-à-dire complexe et naïf, futuriste et rétrograde à la fois. Mais parmi plusieurs éléments, j’ai beaucoup aimé la conclusion, où l’auteur commence à souhaiter un monde meilleur, mais pas forcément une copie de celui qu’on vient de lui décrire. Ouverture et réflexion, telle est la conclusion, et c’est une bonne chose.

David Herbert Lawrence, l’amant de Lady Chatterley, 1928.

Je l’avoue, je me suis permis dans le documentaire d’Arte sur ce titre de la série de romans qui a fait scandale. Amour, la vie de Lady Constance, qui, mariée pendant la guerre au jeune et beau Clifford, le rétablit paraplégique sur une chaise et s’installe avec lui dans son champ obscur au milieu des Midlands britanniques, dont les mines de charbon sont épuisées. . Le roman est à la fois sensuel et sociologique, c’est une œuvre étonnante qui flotte avec un plaisir féminin pour décrire l’état de l’exploitation minière, y compris la description de la nature au fil des saisons. On voit la description d’une femme frustrée éprouvant du plaisir sexuel entre les armes d’un garde de chasse, mais il est vrai qu’il y a plus, un éternel thème de la lutte des classes : de l’appartenance au milieu, l’importance de la réputation… Quitte à quelques retraits dans la classe ouvrière des mines, qui doit abandonner l’idée de dépense, de consommation, revenir aux valeurs du corps, partager le plaisir…

Pour faire court, pas fâché de l’avoir lu, mais pas fâché non plus de l’avoir enfin terminé.

Avant de lire L’Homme qui aimait les îles, une brève information de DH Lawrence. Toujours daté en termes de style d’écriture, mais le format oblige, beaucoup plus alerte et épuré. J’ai aimé.

Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, 1931

C’est moi qui l’ai lu et je l’ai oublié, n’en gardant qu’une mauvaise impression. Eh bien, je confirme. Pour moi, Huxley décrit une fiction totalitaire inspirée d’une dictature communiste, mais complètement « hors sol ». Comment est née cette société basée sur la technologie de la manipulation humaine ? Comment a-t-elle conquis le vieux monde ? Comment cela peut-il durer ? À mon avis, la vision décrite par Huxley est trop grossière. De plus, pour une entreprise bâtie en réponse à un vieux monde qui a mal tourné, c’est une présence constante. Le Nouveau Monde n’a pas d’élan pur, c’est une machine vide, tout comme le communisme soviétique, qui pouvait paraître éternel en 1930, mais qui n’a vécu que l’espace de quelques générations.

Et la nature de la nature sauvage, déclencheur de la crise, est totalement irréaliste. Huxley dit également qu’il est à mi-chemin de l’élargissement de l’édition, admettant que l’étude autonome des mots et de leurs sentiments à travers Shakespeare n’était pas sa meilleure idée.

Bref, un livre qui a peut-être été innovant, mais qui a selon moi très mal vieilli.



Super Hero

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